Un "Cap Nord", plan "Vernette" de 1958 à Valras-Plage (34)

Construit par le chantier Perrone

(qui construisit dans cette ville les fameux "Occitan" et autres bateaux)

 

 

 

A noter le gouvernail sur étambot

spécial à la série des "Anne-Marie"

 

 

 

Le 27 Octobre 2013, il a eu une nouvelle fois

les honneurs de "Midi-Libre"  la presse locale

       

 

"Jean", le petit fils de l'Architecte

est aussi un passionné de voile

ces pages lui sont dédiées.

 

Il nous précise après nos "Mises à jour" de Janvier 2019 :

dans la rubrique « Beaux BOATS »

Bonjour Rémi, 

Pour info, "ANNE MARIE III" est un Cap Nord, plan VERNETTE également,

cette série est classée patrimoine maritime.

Ce modèle a fait de nombreux voyages autour du monde avec un record

(pour l'époque) de la traversée de l'atlantique à 9 nœuds de moyenne.

(source NAUTISME magazine qui n'existe plus). 

 Anne Marie III fait les voiles de St Trop presque chaque année.

Il appartient au Dr. Simore

 

Juillet 2024 à Canet en Roussillon

 

 

 

 

 

 

Voir du même architecte :

"La Mutine"

Gréement Ketch et gouvernail extérieur

 

 

 

Articles sur Hisse et Ho !

Le Cap Nord est un plan de l’architecte Vernette, originaire de Béziers.

Il est devenu célèbre grâce à la traversée de l’Atlantique réalisée par Olivier Stern Veyrin à bord du voilier "Smile"1. Ce bateau est également connu sous le nom d’"Anne-Marie III".

Le chantier Boudignon, situé à Arles dans les Bouches-du-Rhône, a construit plusieurs exemplaires de ce modèle. - La suite sur : https://www.hisse-et-oh.com/sailing/qui-connais-les-voilier-cap-nord-de-chez-boudignon

 

Olivier Stern-Veyrin

parle de son Cap Nord "Smile"

Voici l'article lu sur le site STW:
 

07 janvier 2007 à 0h26:

 « Olivier est parti surfer sur les vagues de l’éternité »

Adieu, l'ami!

Ce qui suit est un document rare :

Olivier Stern-Veyrin était l’un de nos plus grands anciens, et des plus modestes, et sa parole était comptée.(*)

Jacques Rey avait pu recueillir au dernier automne quelques souvenirs de celui qui, même désormais retenu à terre, restait un marin passionné ; Olivier était membre éminent des Cap-Horniers de Plaisance, membre et grand ami de STW, observateur attentif et affectueux de nos développements.  Claude Rivard



Interview d’Olivier Stern-Veyrin Réalisé le 26/11/2007 à Port St Louis par Jacques Rey

Ce lundi 26 novembre 2007 Olivier et moi nous retrouvons sur son voilier « Prince Azur » avec un Mistral terrible. Je suis venu l’entendre car il a tant de choses à dire que je voudrais tenter de retransmettre.

JR : Cher Olivier, Il y a quelques années, tu m’initiais à la navigation astronomique avec le sens pédagogique que l’on te connaît, mais aujourd’hui le GPS est présent partout. Comment intègres-tu ces nouvelles technologies ?

OSV : L’arrivée de ces nouvelles technologies que je ne rejette pas, a fait perdre la filiation avec les anciens et a fini par aboutir à l’affaiblissement de la poésie.

Quand en 1945, j’ai commencé à naviguer, le Yachting existait à peine, nos héros étaient les pêcheurs, rustiques, capable d’endurer les plus forts coups de vent. On avait un matériel inadapté, les cirés étaient réalisés dans des tissus ordinaires, le presse étoupe était une serviette mouillée et malgré tout cela on avait un moral énorme…

JR : Quels ont été tes premiers voiliers ?

OSV : D’abord un Caneton de 5m, 05 qui était basé à St Quai Portrieux. Puis ensuite, avec mon frère Francois qui a été le président des Dragons, le Dragon n°12, Orca 2 ; il était bien connu à St Tropez avec sa grande voile bleu et son foc rouge.

Avec lui, en 1950, nous sommes allés du Havre en Bretagne ; à partir de ce moment, je me suis passionné pour la navigation ; et puis, tout en faisant mes études de médecine, j’ai découvert la complexité et l’âme de ces voiliers construits en bois de Chine, d’acacia, d’acajou et de pin.

JR : On arrive maintenant à la grande aventure polynésienne que tu m’as si souvent racontée.

OSV : La Polynésie c’est 1951-1954 ; j’étais médecin. J’ai fait construire un Plan Cornu de 9m85 qui m’a été livré en Polynésie ; c’était un sloop que j’avais baptisé « Faowa ».Avec lui, j’ai navigué dans toutes ces merveilleuse îles des Marquises comme Atuona, là où est enterré Gauguin.

J’y ai retrouvé Marcel Bardiaux qui avait déjà réalisé un sacré périple et passé le Horn en 1953.

JR : Mais comment es-tu devenu cet expert de la navigation astronomique qui a su la rendre compréhensible pour beaucoup d’entre nous ?

OSV : C’est assez amusant. Dans le voyage qui, en 1951, m’amenait en Polynésie, j’ai rencontré un jeune officier de la Marine Marchande qui va m’apprendre la navigation. Il était jeune marié et il m’a demandé d’aller dormir dans mon voilier qui était solidement amarré sur le pont du navire " Le Chung-King" . Peut être y ont-ils conçu leur enfant…

Mais, c’est ensuite parce que j’ai fait cette transat sur un Cap-Nord que j’avais acheté /« Smile », avec Anne, ma fille qui était toute jeune, et qui pouvait se trouver seule à bord en cas d’accident, que j’ai adapté ma pédagogie, d’une manière simple, en physicien. Le physicien reste dans le réel alors que le mathématicien va se perdre dans l’abstrait. Je reviendrai en solitaire et si mes souvenirs sont bons, je serai le 4eme navigateur à avoir signé le livre d’or de Peter au café des sports aux Acores.

Naviguer en solitaire donne l’impression que quelque chose de fondamental se produit. Tu acquiers étrangement un 6eme sens, une prescience, une extraordinaire liberté vis-à-vis de toi-même.

JR : 1973/1974 c’est la première Whitbread, cette course autour du monde en équipage qui excite toute l’élite de la course au large. Jacques Grout vient te demander d’être son navigateur sur Kritter. Pour la 3eme étape, celle du Horn, tu quittes Kritter pour 33 Export. Quelle réflexion tires-tu aujourd’hui de cette expérience ?

OSV : Pour moi, ce qui était passionnant, c’était l’angle des grandes situations météo avec à la base les « Pilot charts ». Choisir la meilleure route était intellectuellement une immense satisfaction.

Mais j’ai rencontré dans cette course des gens d’une grande élégance et qui transmettaient les situations météo pour tous.

Tout l’équipage de 33 Export était des sans-grades qui se sont révélés magnifiques.

JR : Tu as passé les 3 caps en course et plus tard, en février 1990 sur « Prince Azur » le Horn en plaisancier. Te considères-tu comme un Cap-Hornier ?

OSV : Bien sûr. Le Horn est un symbole et comme tous les symboles, il peut être justifié ou non.

Il n’y a pas à se comparer avec les Cap-Horniers de la marine marchande de la grande époque, qui eux-mêmes ne pouvaient se comparer avec les marins des navires de Shouten et Lemaire. Comme je l’ai écrit récemment à nos amis « nous sommes Cap-Horniers, parce que nous avons vu ce Cap de la mer, en voilier, tout simplement ». Et puis, en arrière plan, il y a à Porto William le Micalvi, le plus original Yacht Club du monde, et ses Piscos, où nous avons tous passé de sacrés moments. On se sentait tous Cap-Horniers et personne ne disait on est « allé sur le Horn », pourquoi pas à cheval…

JR : Quels ont été les navigateurs qui t’ont le plus marqué ?

OSV : Sans doute, Alain Gerbault, car il a été l’amorce, il avait le romantisme bien qu’il ait laissé de mauvais souvenirs en Polynésie. Mais je pense aussi à Joshua Slocum, Curry Manfred et Paul Budker.

JR : Pour conclure, mon cher Olivier, que se dégage-t-il de ces 65 ans de navigation ?

OSV : Pour moi, c’est sans aucun doute l’attrait du large et c’est très différent de la course au large. Dans le milieu de le course au large, il y a un mot que l’on n’entend jamais, c’est le mot « mer ».Sans porter de jugement de valeur, ce ne sont pas les mêmes hommes. L’homme de course monte un cheval de course, celui de croisière un cheval sauvage. Rappelle toi ce que je t’avais dit il y a quelques années, quand ma santé me permettait d’envisager encore une transat « tout voyage océanique est une croisière dans l’infini où l’homme ne laisse aucune trace ».
 

 

Ouvrage d’Olivier Stern-Veyrin

 - Solitaire ou pas, l’Atlantique par deux fois – Arthaud

Ayant acquis un nouveau voilier, un Cap-Nord, Smile, Olivier Stern-Veyrin prend la mer pour les Antilles, avec, pour tout équipage, sa fille Ann. Au cours de cette traversée de l'Atlantique d'est en ouest, il l'initie à tous les secrets de la conduite du bateau et du réglage des voiles. A treize ans, équipière à part entière, elle est d'un appui moral considérable pour son père. Aux Antilles, elle devra débarquer pour reprendre ses études en France et c'est en solitaire que Olivier Stern-Veyrin poursuivra son périple vers les Bermudes. Mais Ann n'est pas le seul héros de cette aventure océane, il y a tous ces oiseaux du large, William, le fils de l'auteur, qui le rejoindra à Tanger sur le chemin du retour, Palpédor, le chat du bord et surtout l'auteur qui doit lutter, non contre la mer, mais contre lui-même. Ce livre n'est pas seulement une relation de navigation, c'est un document humain, récit en contrepoint de l'amitié et de la solitude.



 
 

Souvenir de navigation par Rémi ALCINA

Durant quelques années j'ai eu la chance de naviguer avec un ami Jean-Pierre Martel qui avait beaucoup bourlingué en mer Méditerranée et Afrique.

Il me racontait souvent une anecdote sur Olivier Stern-Veyrin avec qui il avait  des liens.

Naviguant tous deux vers Marseille, ils s'était donné rendez-vous le soir sur le vieux port.

La nuit arrive, pas d'Olivier !

Le lendemain, Jean-Pierre inquiet se rend à la Capitainerie, pour apprendre qu'Olivier s'étant endormi, s'était échoué sur un îlot dans la rade.

Véritable histoire ? Jean-Pierre nous ayant lui aussi quitté, je ne pourrai vous en dire plus !

Jean- Pierre Martel sur "Copains à bord"

Challenger Horizon

 

 

Voir du même architecte :

 

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