Finalement, Riccardo n'à pas pris ce bateau,

il a cherché encore 6 mois puis  soudain un mail

 il en a  trouvé un plus beau à "Palavas" dans l'Hérault

...de bonnes nouvelles et un récit de croisière animée :

Rémi, Merci pour tes actualisations qui sont toujours intéressantes.

J'ai acquis mon nouveau bateau à voile modèle "Aloa Marines 27" à Palavas les Flots et, après avoir fait faire des travaux à sec nous avons remis à l’eau le matin du 19 octobre.

Le convoyage vers l’Italie à été fait avec Francis la personne qui a fait les travaux sur le bateau, c’est un marin, parfois navigateur solitaire.

Nous partons donc de Palavas dans l'après-midi du 19, en direction des  Saintes Marie de la mer.

La météo annonçait une renforce de vent de Sud Est pour le soir.

Nous sommes arrivés au port, le soir vers 19h40 avec environ de 18 noeuds vent, accostage en parallèles au premier quai libre.

Pendant la nuit et le matin suivant le vent s’est renforcé, le ciel s’est couvert et dès que nous avons pu nous avons modifié l’amarrage perpendiculairement au quai.

Pour la faire brève, outre le vent, s'est ajoutée la pluie et le froid dans les journées de mardi, mercredi et jeudi.

Pour te donner une idée le Sud Est a atteint les 55 noeuds. Heureusement ma femme, (insistant beaucoup), m'avait fait prendre à bord un chauffage électrique et une couverture double très chaude.

Finalement le matin du vendredi nous partons en direction de Marseille et la météo annonçait le mistral à 20/30 nds.

En effet après environ une heure et demi, et jusqu’à la moitié de l’étape il est arrivé... soufflant ponctuellement à environ 35 nds et plus.

La mer était blanche, le moteur en marche nous avions pris les ris et rentré le  génois. C’était très dur, nous avons navigué jusqu’à 7.30 heures dans ces conditions et finalement nous nous sommes réfugiés dans le port de Sausset les Pins où toute la nuit les rafales de mistral s’arrêtèrent enfin.

Francis aimant les pâtes et je me suis mis en cuisine.

Le bateau a ainsi été essayé avec les travaux qui avaient été fait : renforcement de la de base du mat, des haubans, changement de l’hélice moteur, peinture de la coque, sablage du bulbe en fonte. Nous partons donc de Sausset les Pins le matin du 24 en direction de Porquerolles mais avec, encore une fois, un mistral très fort qui nous a forcé à nous réfugier à Marseille au Port du Frioul... port que je déconseille vivement : la Capitainerie ne répond pas aux appels (peut-être parce que j'étais italien ?) et le restaurant a fini par  nous achever !

Pour regagner le temps perdu, nous partons a 4 heures du matin et après avoir doublé les îles après Marseille, à l'aide de l'ordinateur relié au satellite qui nous donnait la direction, la vitesse et la vision complète de notre position, nous nous dirigeons au moteur vers Porquerolles que nous rejoignons à 16,00 heures le 25.

Après avoir pris la douche, rempli le réservoir de gasoil, écaillé une bonite de 1.5 kg que j'avais pêché à la traîne, nous sortons du port et nous nous dirigeons au moteur vers 17,30 heures environ au 55° vers Cap Berta qui se trouve à 98 milles environ.

Navigation nocturne avec moteur à 2200 tours et Grd Voile et un peu de génois. Après avoir navigué toute la nuit avec un fabuleux ciel étoilé et en exploitant un peu de brise de mer nous avons rejoints avec la « Belle Aurore », (c’est le nom que j’ai donné au bateau), la Marina d'Andora (Italie) à 14.20 heure le lundi 26 octobre.

J'ai acheté la « Belle Aurore » parce que le moteur Volvo était de 2001 avec 167 heures de marche, voiles à 50% d’usure, enrouleurs de mat et de génois, cuisine refaite, annexe avec moteur Honda 2.3 cv. 4 temps.

Le bateau est de 1977.

Momentanément, je ne réussis pas à accoster avec facilité et pense que je devrai m'habituer un peu plus à la marche arrière. Si le film que j'ai fait pendant le coup de mistral est bon, je t'en enverrai un morceau.

Bon vent, Riccardo.

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